Historique du Karaté Do et Définition du Shotokaï
La signification de Kara
Le premier sens attaché à Kara indique que le karaté est une technique qui permet de se défendre à l’aide de ses mains et de ses poings nus, sans armes.
En second lieu, de même que seul un miroir limpide reflète sans distorsion ou que seule une vallée calme peut sans le déformer, renvoyer l’écho d’un son, celui qui désire étudier le karaté do doit éliminer de lui-même les pensées égoïstes et mauvaises, car il ne pourra comprendre ce qu’il reçoit qu’avec un esprit clair et une conscience pure. Ceci est un autre élément de » Kara » dans karaté do.
Ensuite, celui qui veut étudier le karaté do doit s’efforcer d’être intérieurement humble et extérieurement paisible. Cependant, une fois qu’il a décidé de se dresser pour défendre la cause de la justice, alors il doit avoir le courage exprimé dans ses mots » Senman nin to iedomo ware, yukan » -(même face à dix millions d’adversaires, j’irai). Ainsi, il sera comme la tige de bambou vert, vide (Kara) à l’intérieur, droit et avec des noeuds, c’est-à-dire, sans égoïsme, paisible et modéré. Cette signification est aussi contenue dans l’élément » Kara » de karaté do.
Enfin, sur le plan plus fondamental, la forme de l’univers est le néant (Kara), par suite le néant est forme lui-même. Il y a beaucoup d’arts martiaux, Judo, Kendo, Sojitsu (technique des lances), Bojitsu (technique des bâtons), et d’autres encore. Il n’y a aucune exagération à dire que le sens original de karaté do est celui-là même qui est la base commune de tous les arts martiaux. La forme est le néant, le néant est la forme elle-même. Le » Kara » de karaté do a ce sens.
Introduction au Japon
Le Karaté a commencé à être connu au Japon au cours des années vingt du siècle dernier grâce à Gichin Funakoshi, un élève de Itosu. En 1935, le premier dojo été érigé au Japon : le Shoto-Kan, la maison du Shoto. Shoto, la vague des pins, était le nom que s’était choisi Funakoshi pour signer ses poêmes poèmes en chinois. » Quand j’avais le temps, je me promenais le long des versants du mont Torao… Quand il y avait un peu de vent, on pouvait entendre les bruissement des aiguilles de pin, et sentir le profond, l’impénétrable secret qui se trouve dans les racines de toute vie. » Le style de Karaté enseigné par Funakoshi fut lui-même, par la suite, appelé Shotokan. Gichin Funakoshi est né en 1868.
Il maîtrisait aussi bien le style du Shorin-Ryu et que celui du Shorei-Ryu. Il a étudié en plus les auteurs classiques chinois, s’intéressait à la poésie et à la calligraphie, et enseignait à l’université. De son vivant, Funakoshi insistait sur la proximité entre l’art du combat et la philosophie Zen du bouddhisme. Il était même prêt à modifier l’idéogramme du karaté de » main de la Chine » à » main vide « , afin de se rapprocher de la notion de vide présente dans la philosophie Zen – et éviter toute référence à la Chine. En cela il se pliait au nationalisme japonais.
Sur d’autres points importants aussi, le Karaté-Do de Funakoshi subit les pressions des milieux militaires nationalistes. La Nihon Butoku-Kai, l’organisation d’État qui faisait office d’autorité dans le domaine, exigea l’adoption d’un système de grades et de compétitions. Quatre styles principaux de Karaté furent alors décrétés : Shotokan, Shito-Ryu, Gojo-Ryu, Wado-Ryu.
Funakoshi accepta les niveaux de ceintures, mais pas les compétitions. Pendant ces cours, il interdisait même les Kumités, qui sont des entraînements de combat à deux.
Division entre le karaté Shotokaï et le karaté de compétition
Après la deuxième guerre mondiale, qui mit également à mal l’école du Shotokan, plusieurs élèves de Funakoshi, parmi les plus anciens (Nakayama, Nishima et Obata), préconisèrent l’adoption d’entraînements orientés vers la compétition, avec l’idée que la compétiton compétition serait une meilleure vitrine commerciale du karaté.
Nakayama fonda en 1949 la FJK (Fédération Japonaise de Karaté) afin de promouvoir le karaté comme sport de compétition. Maître Funakoshi lui refusa son soutien, ce qui n’empêcha pas la FJK de le nommer » instructeur d’honneur « , honneur que Funakoshi n’accepta jamais. Le karaté et la compétition n’étaient pas conciliables pour Funakoshi.
Pour sa succession, il nomma Shigeru Egami, l’un des élèves de son cercle restreint, un Ushideshi, à qui il avait également enseigné les valeurs » intérieures » de l’art du combat. Ce dernier fonda le Shotokaï-Ryu, l’école de Shotokaï, en référence à l’association Shotokaï Nihon Karaté-Do. Cette association avait été fondée en 1935 pour soutenir Maître Funakoshi et la construction de son dojo, le Shoto-Kan. Gichin Funakoshi mourut en 1957.
Développement du Karaté Shotokaï
Avec le Shotokaï, Shigeru Egami resta fidèle au style de karaté inspiré de la philosophie Zen. » Celui qui veut trouver la voie du vrai Karaté ne doit pas simplement essayer de rester à côte de son adversaire, il doit trouver une unité avec lui. Il n’est pas question de tuer, pas plus que de gagner. L’entraînement du karaté consiste à ne faire qu’un avec le partenaire et à progresser ensemble. » Ainsi, il adapta et renouvela les techniques.
Son objectif était de développer un maximum de force, d’énergie et de présence en restant le plus léger et le plus détendu possible. Toute entrave à l’harmonie et à l’unité du mouvement devait être écartée. Après la mort de Maître Funakoshi en 1957, Egami prit les fonctions d’instructeur principal au Dojo central, le Hombu Dojo, au Japon, ainsi que la direction du Shotokaï Nihon Karaté-Do.
Il présida l’organisation jusqu’à sa mort en 1981. Il fut relayé ensuite jusqu’en décembre 2000 par Genshin Hironishi. Son successeur, le président actuel, est Jotaro Tagaki, un ancien cadre dirigeant du groupe Mitsubishi.
Expansion du karaté Shotokaï à travers le monde
Les élèves de Funakoshi ont commencé à répandre le karaté en dehors du Japon dans les années cinquante, la plupart sous le nom de Shotokan, et en relation plus ou moins étroite avec la FJK. En 1957, Tesuij Murakami arriva en Europe à la demande de Henri Plée, le pionnier du karaté en France. Il mit sur pied des groupes d’entraînements en France, au Portugal, en Italie, en ex-Yougoslavie, en Allemagne et en Suisse.
Au départ, il enseignait le shotokan Shotokan dans le style de Funakoshi. En 1868 lors d’un voyage au Japon, il eut l’opportunité d’apprendre les techniques que Egami avait développées et il fut nommé représentant du Shotokai Karaté Do pour l’Europe. Convaincu de la valeur ajoutée de cet enseignement, il a modifié ses cours pour enseigner à son tour le shotokaï Shotokaï. Maïtre Murakami est mort en 1987 à Paris.
Mitsusuke Harada qui lui aussi s’est entraîné chez Egami exporta le Shotokaï au Brésil oû où l’emmenait son travail professionnel. En 1965, il allait travailler en Angleterre oû où il commença à donner des cours aussi, et c’est là qu’il enseigne depuis.
À côté de l’organisation de Harada, le KDS, il existe en Angleterre et en Écosse deux autres organisations : la Fondation Shotokaï et le Shotokaï Shin Do. Au Chili, c’est Humberto Heyden, un élève de Ito (élève de Harada), qui enseigne le Shotokaï. Un autre élève d’Egami qui enseigne en Europe est Hiruma pour l’Espagne et l’Italie.
Qu’est-ce que le Karate de Karaté Do?
Le Karaté est au départ une technique de combat, c’est à dire un ensemble complet d’attaques et de défenses. D’origine chinoise des raisons historiques ont fait qu’il s’est développé d’abord à Okinawa, province septentrionale du Japon, avant d’être introduit à Tokyo par Maître FUNAKOSHI au commencement des années 1920.
Le Karaté Do, la voie du Karaté, désigne une conception du Karaté plus tournée vers une recherche personnelle. Les techniques du Karaté deviennent, dans cette optique, un moyen, un outil de connaissance de soi influencés par le Zen. Les Japonais ont fait d’activités multiples et variées desvoies de recherche de perfectionnement.
Les arts martiaux mais aussi la cérémonie du thé ou l’art floral sont ainsi devenus des « Do ».
Qu’est-ce que le Shotokaï?
Le Karaté Do Shotokaï s’inscrit complètement dans cette recherche d’approffondissement approfondissement de la connaissance de soi et de l’harmonisation avec les autres.
C’est pourquoi par exemple, dans la continuité des Maîtres Funakoshi et Egami, il s’est toujours tenu éloigné de la compétition qui a transformé le Karaté en sport. Spirituellement il se veut dans l’esprit de Maître Funakoshi même si Maître Egami en est le véritable inspirateur.
C’est en effet lui qui a crée la nouvelle façon technique entièrement fondée sur la souplesse. Cette souplesse est devenue la caractéristique technique du Shotokaï, style aux mouvements amples et relâchés. Ces mouvements fluides et harmonieux ont fait un style particulièrement esthétique.
Qu’est-ce que le Do et le Karate de Karaté Do?
Pour comprendre le sens du DO de Karaté Do, il faut remonter de quelques siècles dans l’histoire du Japon. Après des temps particulièrement troublés, le Japon connu une période exceptionnelle de paix qui dura deux siècles et demi: la période EDO (1602 – 1867).
Les arts martiaux perdirent donc à cette époque leur utilité première qui était de faire la guerre. Sous l’influence du Zen, philosophie dans laquelle la recherche du moi véritable est fondamentale, les arts martiaux se sont orientés dans cette direction. En plus d’une technique de combat, ils devinrent aussi un moyen d’évolution spirituelle.
Ceci fait l’originalité et la richesse des arts martiaux japonais. On ne retrouve cette préoccupation spirituelle nulle part ailleurs dans les arts de combat. En occident par exemple la boxe ne visait pas plus qu’a inculquer quelques notions de politesse et de fair-play. En Chine, berceau originel de ce qui allait devenir plus tard le Karate Karaté, les arts extérieurs étaient tournés vers la seule recherche d’efficacité du combat.
Les techniques de combat d’Okinawa, importées de la Chine , n’avaient pas de prétentions philosophiques. Elles étaient avant tout utilitaires. Quand Maître FUNAKOSHI les présenta au Japon en 1921 elles étaient connu sous le nom de « Main de Chine ».
Ce n’est qu’en 1929 qu’il changea l’idéogramme « Main de Chine » pour celui de « Main Vide », donnant ainsi une dimension philosphique philosophique au Karaté – inspiré par un sutra bouddhiste sur le néant. On peut d’ailleurs remarquer que le premier livre de Maître Funakoshi, paru en 1922, s’intitulait « Ryukyu Kempo Karaté » (sans « Do ») alors que le second paru en 1935 avait pour titre « Karaté-Do Kyohan ».
Le souci de Maître Funakoshi de japoniser le Karaté et de l’amener au même niveau philosophique que les arts d’origine japonaise (Kyudo, Iaido, Aikido …) est donc manifeste. Et tous les arts du Budo japonais avaient cette ambition. Notons au passage que « Budo », qui est généralement traduit par « arts martiaux », « technique de guerre », signifie en fait « arrêt de la lance », donc plutôt « technique de la paix ». Il y a deux façons d’arrêter la lance (la guerre): ·
Etant fort, par la dissuasion donc. · Etant pacifié. Ne pas avoir de haine, d’aggressivité agressivité, ne pas générer de conflit mais plutôt l’apaisement. Le Karaté répend répond au premier point, le Karaté Do se souci aussi du deuxième. Maître Egami disait: « Tout d’abord nous devons pratiquer le Karaté comme une technique de combat et puis nous arriverons par l’expérience et par un certain état d’âme à ouvrir des horizons Jita ittai (l’union de l’un et de l’autre) au delà du combat. » Par la voie du Karaté on cherche donc continuellement à s’améliorer.
Et la progression physique et technique doit s’accompagner d’une progression mentale et spirituelle. Et cela en faisant attention de ne pas créer une dissociation entre les deux plans. Le questionnement philosophique du Karaté doit naître de la recherche technique et être intimement lié à celle-ci. Rien de plus ridicule que de plaquer un vernis Zen sur un discours qui n’a aucun lien avec la technique. Ce n’est pas en proclamant que dans le Karate Karaté Do ce qui est important c’est la philosophie que celui-ci devient philosophique.
C’est la façon dont on le pratique qui lui donne ce caractère ou pas. Un autre piège consiste à chercher des réponses en dehors du Karaté. A accumuler par exemple une connaissance philosphique philosophique et spirituelle importante mais qui n’a aucun lien avec le Karaté pratiqué. Que la pratique du Karaté amène à une certaine curiosité intellectuelle dans de nombreux domaines est normale et naturelle. Mais si l’on veut que le Karaté accède au rang de voie, il faut que ce soit sa pratique qui fasse progresser dans tous les domaines.
Donc, même si le Karaté et le Zen par exemple ont des thèmes de recherche communs, il est inutile d’aller chercher dans le Zen des réponses que l’on doit rechercher dans le Karaté. En chosissant choisissant de pratiquer le Karaté Do, nous avons choisi de travailler sur notre corps. C’est ce travail qui va nous faire progresser.
Nous considérons que le corps et l’esprit ne font qu’un, mais notre approche se fait par le venant physique. Elle a l’avantage d’être ludique et de se faire sur du concret. Nous devons donc nous y investir avec passion mais aussi avec discernement et ouverture d’esprit.
Définition et particularités du Shotokaï
Historiquement Shotokaï pas plus que Shotokan d’ailleurs n’étaient pas des styles de Karaté. Si l’on se réfère à la période moderne du Karaté (depuis son introduction au Japon par FUNAKOSHI) il n’ y avait qu’un style, celui pratiqué par Funakoshi et il n’avait pas de nom. Shotokaï n’était que le nom de l’association créée par Funakoshi et Shotokan le nom de son Dojo.
Shoto étant le nom de plume de Funakoshi. A la disparition de ce dernier le groupe de ses élèves se scinda en deux. D’un côté un groupe qui allait devenir le Shotokan et de l’autre l’association Shotokaï resté fidèle aux préceptes enseignés par le Maître. Un des points d’achoppements entre les deux groupes tournait autour de la compétition que Funakoshi avait toujours refusé et que certains voulaient organisé.
Si donc Shotokaï était au départ le nom d’une association, on peut dire qu’il devint un style lorsque Maître EGAMI définit les grandes lignes de la nouvelle pratique. En effet, après de nombreux testes il avait constaté l’inéfficacité des attaques de Karaté. Après des années de recherche il trouva l’éfficacité en réalisant des attaques avec relâchement. On peut dire que là se trouve l’élément fondateur du SHOTOKAI.
C’est le relâchement et la détente et non pas la contraction qui génèrent la force. A partir de ce postulat il proposa de nouvelles formes et une nouvelle façon de pratiquer. Fidèle à Maître Funakoshi il maintint toujours le groupe Shotokaï en dehors du mouvement de Karaté sportif prédominant de nos jours. Par contre son évolution spirituelle l’amena à mettre l’accent sur la recherche d’harmonie avec le partenaire.
Maître Egami écrivit: « Tout d’abord nous devons pratiquer le Karaté comme une technique de combat et puis nous arriverons, par expérience, à comprendre un certain état d’âme, à nous ouvrir à des horizons « Jita-ittai » (l’union de l’un et de l’autre) au delà du combat. C’est un principe de coexistence qui permet de vivre ensemble en prospérité. » Ceci étant dit le Shotokaï n’est pas un style uniforme comme peuvent l’être d’autres styles clairement codifiés. A ce sujet je me souviens encore de mon étonnement lors de mon premier voyage au Japon. Je m’attendais à découvrir le Shotokaï que nous pratiquions mais exécuté par des Japonais donc mieux que nous.
En effet notre seule référence était le livre de Maître Egami et ce que nous enseignait Maître Murakami, les deux étant très proches. Quel fut pas mon désappointement en découvrant le style du Dojo central, très différent du notre, puis en découvrant un autre style toujours au Dojo central mais le lendemain avec un autre professeur. Pourquoi tous ne faisaient pas comme Maître EGAMI avait enseigné? Le temps, la disparition de Maître Murakami et l’expérience m’ont permis de comprendre pourquoi. Le fait est qu’il y a autant de Shotokaï que des professeurs.
Ceux-ci peuvent être très proches s’ils ont la même référence ou plus éloignés si cette référence a disparu, comme c’était le cas au Japon et comme c’est maintenant le cas en Europe après la disparition de Maître Murakami. Les méthodes de transmission qui prévalaient dans les écoles traditionnelles ne sont plus adaptées aux nouvelles structures ayant accompagnées le formidable essor des arts martiaux. Tout cela pour dire qu’il n y a pas un style Shotokaï mais une multitude. Mon style m’est propre, même si je le partage avec plusieurs personnes. Il reflète mon évolution et ses limites.
Toutefois on devrait retrouver chez tous quelques constantes qui sont les bases du Shotokaï. En reprenant ce qu j’ai nommé l’acte fondateur du Shotokaï on a une sérieuse base de départ. Techniquement le Shotokaï, c’est la recherche de l’efficacité par la souplesse. On a donc là la définition d’un but et du moyen à utiliser à y parvenir.
Ensuite cette technique doit permettre aux élèves d’évoluer favorablement sur tous les plans, physique, psychique et spirituel. L’enseignant n’a donc qu’a trouver une technique et une pédagogie qui visent ces objectifs pour prétendre pratiquer Shotokaï. Le Shotokaï s’est donc tout-de-suite démarqué des autres styles qui se sont lancés dans le Karaté compétition ou même dans le Karaté de combat dans lesquels ce qui est recherché c’est la victoire sur un adversaire. En Shotokaï ce que l’on recherche, c’est la victoire sur soi-même et l’harmonie avec les autres.
Le Karaté sportif participe au gonflement de l’ego des ses champions, tandis que nous cherchons à réduire le notre pour avoir accès à la connaissance de notre véritable personnalité. Ces démarches sont à l’opposé l’une de l’autre. Techniquement l’opposition est la même. Là où l’un mettra le maximum de force l’autre mettra le maximum de détente. Les déplacements au lieu d’être saccadés seront fluides. Et le tout à l’avenant.
Techniquement le Shotokaï est donc un style très original, certainement le plus fin des styles de Karaté ce qui en fait le style le plus adapté à une pratique féminine. Il ne conviendra pas à ceux qui recherche une efficacité à court terme ou un Karaté sportif.
Il conviendra par contre à ceux qui recherche dans les arts martiaux une voie de perfection personnel et à ceux qui sont prêts à remettre perpétuellement en cause leur acquis pour aller toujours plus loin dans une recherche technique passionnante.